Les clefs pour gagner à la pétanque :
– S’entrainer seul en lançant des milliers de boules
– Faire des exercices de concentration (« entrer dans sa bulle », ressentir son corps, apprendre à voir et entendre, prendre du plaisir)
– Avoir les bons équipiers (on ne gagnera pas seul un tournoi de pétanque, quand bien même on serait très fort)
– Jouer un maximum de compétitions, savoir perdre, adorer gagner
1) S’entrainer seul à la pétanque
Pour maîtriser un mouvement, il convient de le répéter de très nombreuses fois en se focalisant uniquement sur celui-ci. Plus tard, quand vous serez un champion les entrainements et la répétition seront moins nécessaires.
Pourquoi seul ? Quand vous jouez avec une autre personne de multiples facteurs interviennent (parler, rire, être surpris, attendre, hésiter …) et ne vous permettent pas de vous concentrer à 100% sur votre geste.
Il existe des dizaines de situations que l’on peut mettre en place pour s’entrainer seul à la pétanque. (vidéos à venir).
Au tir le meilleur exercice reste le jeu suivant. Poser trois boules autour d’un bouchon. Tirer les boules. Si on touche on marque 1 point, si on prend des points à l’issue de la mène (carreaux, palets …) on les rajoute à son total, si les boules posées initialement gardent le point alors le total compte pour votre adversaire virtuel.
Au point, apprenez à envoyer, faites une donnée et entrainez vous à lancer votre boule dans celle-ci. Tracez des lignes et essayez de ne pas les dépasser en variant les données.
S’entrainer seul ne signifie pas ne pas être observé (on peut se filmer) ou ne pas avoir une aide technique (une personne neutre peut replacer les boules qui vous servent de cibles par exemple).
Attention, une personne qui vous regarde vous entrainer est déjà un facteur émotionnel qui peut vous faire sortir de votre objectif initial qui consiste à ne vous concentrer que sur vous même.
2) La concentration à la pétanque
Une des clefs de la pétanque est la capacité à entrer dans un état d’esprit qui va vous permettre de réaliser le geste que vous avez travaillé à l’entrainement indépendamment du lieu, du public, du contexte.
Nous avons tous vu le joueur qui claque des carreaux et qui pointe des boules avec un mouvement hyper fluide 5 minutes avant le début de la partie, et qui une fois dans le cercle ne montre plus rien.
100% des joueurs ont connu ces sensations : le doute qui s’installe, le cœur qui s’accélère, le bras qui se contracte, les doigts qui ressentent soudainement la boule différemment …
Le joueur qui ne parvient pas à dépasser ce stade entre alors dans un état de frustration interne qui le mènera presque toujours à la défaite. Il va crocheter des boules, tirer devant, faire des écarts considérables, marquer des données dans lesquelles il n’enverra pas ses boules, jouer avec le corps en tension.
Pour éviter cette déconvenue très désagréable, il convient d’acquérir la capacité à créer les conditions favorables à un bien être physique et mental.
Voici quelques conseils :
– Je prends une décision avant d’aller dans le cercle (tirer, pointer, rafler, plomber, faire rouler, jouer en demi-portée …) et je m’y tiens. Je veille à ne pas subir la décision de mon partenaire si elle est contraire à ma vision du jeu. Aller au cercle pour tirer en étant convaincu qu’il ne fallait pas tirer vous garantira un échec quasi systématique.
De la même manière, si vous changer d’avis une fois en position (nouvelle vision de trajectoire, boules en contre …), sortez du cercle et décidez à nouveau.
– Marchez vers le cercle en respirant tranquillement, concentrez vous sur vos pas.
– Positionnez vos pieds dans le cercle de la manière dont vous l’avez travaillé à l’entrainement, ressentez la sensation de vos pied sur le sol, le plaisir d’être sur le terrain.
– Le bras qui tient la boule est relâché (on peut serrer la boule sans même que le bras ne se contracte), le poignet n’est pas verrouillé, l’épaule est libre.
– Les sons autour de moi sont uniformes, je les perçois mais je ne cherche pas à les analyser, les contenus sont sans importance, je n’accorde pas d’importance au monde extérieur. (les adversaires « pénibles » savent très bien comment utiliser ce critère pour vous faire sortir de votre concentration, ils vont par exemple faire une remarque à laquelle vous aurez envie de répondre; cette remarque va vous détourner de votre objectif).
– Mes yeux se fixent sur mon objectif (la boule à tirer, la donnée que j’ai choisie)
– Je visualise alors la trajectoire de ma boule, la trajectoire n’est pas tendue, mon cœur bat calmement, je respire doucement.
– J’effectue le mouvement travaillé à l’entrainement sans même y penser, je ressens le moment de retour de mon bras de l’arrière vers l’avant et je me concentre sur le lâcher de la boule. En cas de stress, la concentration sur le lâcher de boule est l’élément qui peut me permettre de ne pas échouer.
Si je suis en tension, mon lâcher de boule sera le principal responsable de mon échec car il est le résultat de l’ensemble de mes tensions. la plupart du temps les tensions génèrent une boule crochetée ou bien une boule lâchée trop tôt, c’est le fameux « Je n’ai pas levé le bras ».
En réalité on ne devrait pas dire « lève le bras » mais « finis ton mouvement ».
Le bras ne se lève pas en raison d’un manque de relâchement, la boule est alors « jetée » trop tôt (on perd le contrôle) alors qu’elle aurait du quitter la main de manière contrôlée.
Ce phénomène s’observe y compris chez les joueurs qui ont un tir donnant de la vitesse à la boule. On parle parfois à tort de « tir tendu » mais en fait la vitesse de la boule est uniquement liée à la vitesse à laquelle le bras revient d’arrière en avant. On peut donner de la vitesse à son bras sans le mettre en tension. Le tir est alors fort mais pas tendu.
3) Les équipiers à la pétanque
On ne remporte pas une grande compétition sans être équipé.
On peut gagner une partie ou deux en étant deux bons joueurs mais pas un tournoi de niveau régional et encore moins national.
Pour gagner un tournoi en doublette il faut un grand tireur dans l’équipe (taper 2 boules sur 3 toute la journée, ne manquer double que très rarement) . Ajoutez un bon pointeur (régulier, qui sait rectifier en cas de mauvais choix de donnée) et c’est suffisant pour aller loin. Le pointeur assure le point, fait quelques reprises, ajoute quand il le faut, le tireur permet de faire des grosses mènes et empêche que les adversaires ne fassent une grosse mène (il casse les points)
Pour gagner en triplette il faut deux grands tireurs (dont un assurera aussi au point) et un grand pointeur. Le pointeur use le tireur adverse, les tireurs assurent à eux deux au minimum 2 sur 4 au tir.
Un équipier doit aussi vous permettre de jouer dans un état d’esprit qui vous convient. Certain ont besoin de parler, de prendre les décisions seuls, de jouer rapidement …Trouver la personne avec laquelle vous vous sentez bien, qui vous met en confiance, qui a confiance en vous …
Mais pour aller loin, privilégiez le joueur qui a du talent technique et qui gagne, le gars sympa, qui rigole avec qui on passe une bonne journée mais qui n’a jamais rien gagné ne vous mènera pas à la victoire.
Pour trouver de bons équipiers rien de tel que le tête à tête.
Vous tombez contre une très bonne équipe, des joueurs regardent la partie, le public est présent, c’est le moment de sortir le grand jeu. Vous allez peut-être perdre cette partie mais vous pouvez marquer les esprits.
Montrer ce dont vous êtes capable et on viendra vous chercher !
4) Les compétitions de pétanque
On s’entraine pour jouer des matchs à enjeu ou la défaite est synonyme d’élimination. Remporter la complémentaire ou la consolante est un bonus mais n’est pas votre objectif.
Jouez chaque match à fond dès la première boule, prenez du plaisir à remporter les victoires.
Chaque fois que c’est possible jouez des concours, des matchs à enjeu financiers (mettez y votre propre argent), défiez des joueurs que vous pensiez plus fort que vous quelques semaines auparavant, prenez de la confiance !!!
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